Le territoire
Seigneurie de Rigaud
La Seigneurie de Rigaud comprend le territoire englobé par les paroisses de Ste-Madeleine, Ste-Marthe, Très-Saint-Rédempteur et St-François-Xavier de Pointe-Fortune. Située dans le haut-lieu de la paroisse de Vaudreuil et au sud de la rivière des Outaouais, elle s’étend jusqu’aux limites territoriales du Québec et de l’Ontario.
En 1795, le curé de Vaudreuil célébre la messe une fois par mois « dans une maison décente ». En 1804, le 1er octobre, est nommé le premier prêtre résident, l’abbé Clément-Amable Boucher de la Broquerie, comme curé pour desservir la paroisse dans la chapelle construite dans l’année 1800 et bénite le 22 décembre 1801. Les premières inscriptions dans les registres datent de 1802.
Une église étant devenue nécessaire, la construction de celle-ci est décidée en 1819 et sera terminée en 1822. La bénédiction du temple a lieu le 17 juillet 1822. Le maître-autel est consacré le 13 octobre 1840 par Monseigneur Ignace Bourget, évêque de Montréal, mais l’érection canonique avait été obtenue le 4 mai 1830.
Premiers arrivants
Les premières familles, soit les Chevrier, les Gauthier, les Quesnel, les Séguin et les Villeneuve, s’y établissent en 1783, suivies des familles Brazeau et Sabourin en 1786. Ces familles constituent le noyau de la population de la paroisse Ste-Madeleine de Rigaud, ainsi nommée en l’honneur de Louis-Madeleine Chaussegros de Léry, seigneuresse et veuve du marquis de Lotbinière.
La formation de l’Église
En 1838, les franc-tenanciers des rangs Saint-Henri et de Saint-Guillaume demandent de se séparer de la paroisse Ste-Madeleine de Rigaud. Ils invoquent la distance – plus de trois lieues – et d’en obtenir la reconnaissance canonique. Cette reconnaissance leur est accordée le 27 septembre 1846, sous le vocable de Ste-Marthe avec Alexis-Jessé Martineau comme curé résident. Plusieurs familles irlandaises contribuèrent à l’essor de cette paroisse.
Saint-André d’Argenteuil, située dans la seigneurie d’Argenteuil est desservie par les curés de Rigaud jusqu’en 1837. L’érection canonique a été accordée en 1830, et les registres de cette paroisse s’ouvrent en 1833. Il est tout à fait normal que quelques familles écossaises figurent aux registres de Ste-Madeleine de Rigaud et ce, durant une trentaine d’années.
Le 2 août 1880, les résidents franc-tenanciers de la concession du rang Ste-Madeleine demandent l’érection canonique d’une nouvelle paroisse à Monseigneur Charles-Edouard Fabre, évêque de Montréal qui l’accorde le 14 octobre 1880 avec l’abbé Amédée Harnois comme curé de la paroisse de Très-Saint-Rédempteur.
Le 18 juillet 1904, les franc-tenanciers de la municipalité du village de Pointe-Fortune, dépendant de Ste-Madeleine de Rigaud, demandent à Monseigneur Émard, évêque de Valleyfield, une desserte canonique; ce qui est accordée le 19 août de la même année sous le vocable de Saint-François-Xavier. Le vicaire de Rigaud, François-Xavier Tisseur en est le prêtre desservant
J-Albini Primeau
J-Albini Primeau curé nommé de Rigaud le 3 février 1900. C’est sous sa curé que ta nouvelle église est construite.La Construction
De 1917 à 1930, les franc-tenanciers de Ste-Madeleine de Rigaud entreprennent sous soumission, des travaux de restauration et d’agrandissement de l’église paroissiale. La nouvelle église sera officiellement bénite le 12 septembre 1920 par Monseigneur Émard, assisté de prêtres natifs de Rigaud.
Pendant 172 ans, le clergé séculier se dévouera envers les ouailles de Rigaud. En décembre 1966, l’évêque de Valleyfield confie la paroisse à la congrégation des Clercs de St-Viateur.
C’est en 1819 qu’on accorde le contrat pour la construction de la première église de Rigaud à deux entrepreneurs du faubourg Saint-Laurent : André Auclair et Jean-Baptiste Boutonne, dit Larochelle, pour la somme de 66 000 livres. La nouvelle église de style régime français mesure 110 pieds de profondeur sur 40 pieds de façade et comprend un clocher de 30 pieds, rehaussé d’une croix de fer au bout de laquelle est fixé un coq en fer. Le perron, en pierres, ainsi que la clôture, datent de 1889.
Le bois utilisé pour la construction provient des terres boisées de la montagne et la pierre d’une carrière située tout près. Cette première église est ouverte au culte à l’été 1822 et subira de nombreuses rénovations au fil des ans, dont un agrandissement entre 1919 et 1921.
Les travaux de construction de l’église actuelle débutent peu de temps après avoir obtenu la permission des autorités du diocèse de Montréal en 1917. Les architectes montréalais Louis-Zéphirin Gauthier et Joseph-Égilde-Césaire Daoust estiment les travaux à 55 000 $, mais la facture finale s’élèvera à plus du double!
Après de nombreuses disputes parmi des groupes opposés à une telle construction, on finira les travaux à temps pour pouvoir procéder à son inauguration, le 19 septembre 1920, par Mgr Émard, évêque du diocèse de Valleyfield, qui la qualifiera comme étant « le temple le plus riche du diocèse ». Pendant le temps de la construction, les messes et autres offices sont célébrés dans l’arsenal militaire, situé à quelques pas d’ici sur la rue Saint-Antoine.
Référence HMdb.org
Les Artistes
L’église de style corinthien, construite sous forme d’une croix latine, est d’influence italienne et néoclassique et témoigne du caractère éclectique de l’architecture religieuse du début du 20e siècle. Les portes surmontées d’arcs vitrés et les fenêtres à chambranle de pierre arquée avec linteau à clef de voûte témoignent de l’aspect géométrique et de la taille monumentale de l’édifice. Les parements de murs extérieurs imitent la maçonnerie écossaise et la façade est faite de granit rouge extrait de la carrière de la Rigaud Granit Company, située juste derrière le cimetière actuel. Des artisans réputés ont travaillé au parachèvement des travaux intérieurs : la décoration a été confiée à l’artiste québécois Toussaint-Xénophon Renaud. Les vitraux, installés en 1925, sont de l’artiste d’origine italienne Guido Nincheri. Le maître-autel, les autels latéraux et la table de communion sont du sculpteur Thomas Carli de Montréal.
Le jubé est doté d’un orgue Casavant opus 838.
Référence Musique Orgue Quebec
Vitrail, Sainte-Madeleine de Rigaud
Ce grand vitrail a été intégré à l’édifice et placé sur le côté gauche du sanctuaire. Il représente l’apparition du Sacré-Cœur de Jésus à sainte Marguerite. Elle a été réalisée par Guido Nincheri (1885-1973), un verrier renommé et prolifique au Québec et au Canada.
Sa signature est visible sur la partie inférieure gauche du vitrail. Sur la partie inférieure, une inscription se lit comme suit : « Donated by Commander M. Lawrence A. Wilson, 1928, Montreal ». Cette inscription fait référence à une personne très importante pour la région de Vaudreuil-Soulanges. En effet, M. Wilson (1863-1934) était un homme d’affaires montréalais qui a fait fortune dans les distilleries d’alcool. Il a eu une carrière politique prolifique et est devenu sénateur. À la fin de sa vie, il s’installe définitivement dans une résidence de Coteau-du-Lac qu’il avait achetée plusieurs années auparavant. À ce jour, Lawrence Wilson est considéré comme un grand bienfaiteur local.
Guido Nincheri
© Bernard Bourbonnais, 2010 – Musée régional de Vaudreuil-Soulanges
Référence Community Stories
Église Saint-François Xavier (Pointe-Fortune)
Le 18 juillet 1904, les francs-tenanciers de la municipalité de Pointe-Fortune, dépendant de Sainte-Madeleine-de-Rigaud, demandent à Mgr. Émard, évêque de Valleyfield, une desserte canonique; ce qui est accordée le 19 août de la même année sous le vocable de Saint-François-Xavier. Le vicaire de Rigaud, François-Xavier Tisseur en est le prêtre desservant.Le maître-autel de l’église Saint-François-Xavier de Pointe-Fortune provient de la première église Sainte-Madeleine-de-Rigaud. Il a été donné à la paroisse Saint-François-Xavier en 1920 suite à l’agrandissement de l’église Sainte-Madeleine. Mais avec la fusion des deux paroisses, il est maintenant la propriété de la paroisse Sainte-madeleine. Le fabricant de cet autel est Louis-Amable Quévillon.Église de Très-Saint-Rédempteur
L’église de Très-Saint-Rédempteur a été désacralisée en 2010 et vendue à la municipalité de Très-Saint-Rédempteur au mois d’août 2010.’intérieur de l’église de Très-Saint-Rédempteur, construite après le détachement de la paroisse Sainte-Madeleine, est riche en décoration et ornements, comme on peut le voir ici.Le 14 octobre 1880, Mgr Charles-Édouard Fabre accorde l’érection canonique de la paroisse Très-Saint-Rédempteur dont le premier curé est Amédée Harnois.Notre équipe
Prêtre: Claude Auger, csv administrateur paroissial, Père Ronald Hochmann, csv, vicaire,
Marguilliers: Anny Hayes, Hélène Levac-Lauzon, Barbara Guy, Jean-Claude Labelle, Léo Gagner et Steve Houde
CHARTIER DE LOTBINIÈRE, MICHEL-EUSTACHE-GASPARD-ALAIN, officier dans l’armée et dans la milice, seigneur, juge de paix et homme politique, né le 31 août 1748 à Québec, fils de Michel Chartier* de Lotbinière et de Louise-Madeleine Chaussegros de Léry ; décédé le 1er janvier 1822 à Montréal et inhumé le 5 janvier suivant dans l’église de Vaudreuil, Bas-Canada.
– Chartier de Lotbinière
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